jeudi 1 décembre 2011

la lumière





Je mâche la lumière
Le jour s’inscrit au ciel comme un murmure bleu
Je mâche la lumière
Ca me grandit, un peu.

Ca me transperce aussi, ça s’enroule à mon cou
Les rayons sur nos peaux en partage ont bon goût
C’est comme un ouragan qui vient me chercher loin
Qui bouscule mes sens, colore les matins
Une présence infime
Jusqu’alors oubliée
Une élégance intime
Qui m’avait échappé
Une évidence ultime
Que je ne cherchais
plus

Je lâche la lumière
La nuit s’ancre déjà sur la mer en miroir
Je lâche la lumière
Je n’ai pas peur du noir

(Amélie Charcosset)







samedi 26 novembre 2011

au Village fantôme

Sonnet à rimes imposées ( « eaume » et « om » ) : ABBA  ABBA  BBA  BBA
Consigne OS



Le marin, de loin sur sa baume
Aperçoit les toits, comme à Rome,
Effondrés. La folie des hommes
N’a pas laissé l’ombre d’un dôme.

Plus loin le camping : « Home sweet home »
Pour celui qui vient ici, comme
Estivant. Mais là, le vent gomme
De la moindre fleur les arômes.

Pas de quoi écrire dix tomes
D’un roman ! Zola ? Pauvre pomme !
Ici pas un  fumet n’embaume !

Tout est détruit, pourri, en somme…
Rien ne reste en ce lieu qu’on nomme,
Par dépit, « village fantôme ».

Guy





lundi 14 novembre 2011

Dialogues de corps de garde





-Salut !
-Bonjour Zorro !
-Il était temps !
-Ils étaient encore là !
-Mais moi, je m’ennuyais.
-Ils avalaient en aval les limoniums. (Les limoniums sont mauves. Les coraniliums sont noirs les olivierums sont jaunes. En ik , ik slik, lik ; wrik en bic. Mijn mik vertikt, likt, en bict. Slik, wrik, bic, mik, tik, lik, sik. Likker de likker de slik. En ik, ik slik. Les moutons, ils slikkent aussi. Ils avalent en aval les limousins.)
-Les moutons ? Ils courent devant la mer.
-Ils broutent les saligauds et les salicornes de saloperie.
-Oui, c’est salé ! Imagine le goût du lait !
-Et le bruit des pets, havre de pets !
-C’est pour ça, je m’ennuie.
-La mer ne s’ennuie jamais.
-Mais parce qu’elle bouge !
-Elle ronronne sans cesse.
-Je dois bouger !
-Bouge donc !
-Liberté !
(Bart et Zoé)




1)                 Déjà!
2)                 Et oui!
3)                 Mais dis donc!
4)                 C’est trop vite?
5)                 Les moules dansent la tahitienne!
6)                 Mais oui! Et la Salicorne galope?
7)                 Non, elle traverse le shore en short.
8)                 Et le slikke en slip? Non, mais vraiment…
9)                 La viande de terre lave la lavande de mer.
8) Diantre! Quoi d’autre à signaler pour aujourd’hui?
7) Les cormorans incorporent les corps de garde.
6) Quoi? Une invasion? Faut sonner, Barthagnan! A la garde! A la garde! Lacez vos côtes de mailles, mettez vos chaussures! Il faut agir! Branle-bas de combat! Visez-moi ces cormorans incorporés! Visez mieux! Du renfort! Barthagnan! Barthagnan!
5) Me voilà! Barthagnan te salue.
4) Va prévenir la ville!
3) J’y vais.
2) Vas-y.
1) Baai
(Zoé et Bart)

lundi 7 novembre 2011

sonnet
















Vers quel joli destin,
Lorsqu'avec ma voisine,
D"une humeur assassine,
Vers Pirou, par le train,

Nous voguions le matin.
Nous aimions la cantine,
pour manger des sardines,
Qui sentaient bon le thym.

Et nous dansions, badines,
En disant des comptines,
Tout au long des chemins.

Mais, voilà qu'il crachine,
Rimons les nuits câlines,
Où Pirou dort enfin.

Eve


lundi 24 octobre 2011

Hommage à Pirou 2


Sonnet monorime en alexandrins
Olivier Salon



Tout près de ce haut lieu où officia l’évêque,
Un groupe harmonieux fait ses salamalecs,
Accourus de partout, qui du Mans, qui du Pecq,
Chacun ayant d’abord apporté son gras chèque.

On pisse ici les vers, on les chie, les défèque
Et sans jamais, ah, non ! s’autoriser de break
Car l’encre coule à flot, point de poète à sec.
Socrate était bavard, soyons comme Sénèque.

Le poème parfois s’écrit au cours d’un trek,
Les mains dans les bulots, les pieds dans le varech :
On doit ici compter tous ces pieds qu’on dissèque.

En suant sang et eau, les nanas et les mecs
S’inclinent chaque jour devant Robert le Scheik
Pirou sera bientôt du poème La Mecque.

vendredi 7 octobre 2011

à compléter et poursuivre

Contrario



Le Jour prosaïque (la Nuit transfigurée)

Le matin d’un elfe (L’après-midi d’un faune)

C’est la naissance de la grosse vache (c’est la mort du petit cheval)

La duchesse enterrée (le baron perché)

C’est le croissant et l’oriflamme (c’est la croix et la bannière)

Ne pas avoir goût au paragraphe (ne pas avoir voix au chapitre)

Paulette mon adversaire (Pierrot mon ami)

Né au bois de honte (mort au champ d’honneur)

Une caresse de noir (un coup de blanc)

Mouroir filial (crèche parentale)

L’en-cas de Maurice (le Festin de Babette)

Souplesse vitale (rigidité cadavérique)

À cuillères poussées (à couteaux tirés)


Cécile DENIELOU

lundi 26 septembre 2011

Le mari de Carla


Contrainte de Jacques Jouet : A la manière de Ian Monk. 
Choisir un personnage célèbre. Commencer tous les vers par lui. Faire suivre un verbe qui change à chaque fois. Définir ensuite des évènements qui sont vus ou faits par le personnage en s’inspirant du paysage traversé en revenant de la plage d’Armanville jusqu’au bourg.

Le mari de Carla, un garçon charmant.

Le mari de Carla n’appréciait pas l’air du large.
Le mari de Carla retournait chez lui souvent seul. Ah !
Le mari de Carla énervait ses parents qui le renvoyaient sur le champ.
Le mari de Carla se trouvait privé de plage.
Le mari de Carla jetait du sable dans l’œil de ses copains.
Le mari de Carla trainait les pieds sur la route.
Le mari de Carla jugeait que la claque n’avait pas été forte. Même pas mal !
Le mari de Carla marchait toujours très à droite. « Sécurité » pensait-il.
Le mari de Carla se moquait des gens au regard étonné.
Le mari de Carla méprisait les paysans.
Le mari de Carla n’aimait pas les poireaux.
Le mari de Carla détestait les maraîchères.
Le mari de Carla exécrait les carottes.
Le mari de Carla criait pour faire peur aux oiseaux.
Le mari de Carla jetait des pierres aux épagneuls, en plus bretons.
Le mari de Carla injuriait les gosses du voisinage.
Le mari de Carla ignorait le mot : STOP.
Le mari de Carla ne se faisait jamais écraser. Merde !
Le mari de Carla gonflait tout le monde quand il rentrait au bourg.
Le mari de Carla nous cassait les couilles, quoi !
Le mari de Carla mettait les papiers dans le container à verre.
Le mari de Carla faisait tout à l’envers.
Le mari de Carla n’avait jamais tord mais beaucoup de travers.
Le mari de Carla saccageait les hortensias, n’épargnant pas les têtes.
Le mari de Carla piétinait surtout les roses. Aïe !
Le mari de Carla s’infiltrait dans l’église.
Le mari de Carla adorait les clochers attisant les querelles.
Le mari de Carla pissait contre le mur du presbytère.
Le mari de Carla voulait devenir le plus fort des camemberts. Cool ! Même pas on l’eut cru.
Le mari de Carla était alors enfant avant de devenir chef des garnements.

Allez, quel est le camembert qui veut être élu le plus fort et se prendre pour le meilleur… ?
Même pas bon !!

Yves, 12 août 2011 en allant de la plage d’Armanville  au bourg.

jeudi 22 septembre 2011

Hommage à Pirou 1

  Ici, à coups de bocs,
La bière s’entrechoque.
Pour le reste, on s’en moque,
On tient par les médocs.
Tout droit dans nos Reebok,
Le poème on le croque,
Qui fait de nous des loques,
Nous nous croyions un roc. 
Oh, ça sent la défroque
Le zarbi, le loufoque
Le mou et le plastoc 
Les arpions pleins de cloques
Je ressemble à un phoque.
Sonne le chant du coq !

Olivier Salon

mardi 23 août 2011

Bonjour amis pirouésants,

Le festival est maintenant bien terminé.
Mais certains sont encore bien nostalgiques,
Voudraient revivre quelques moments magiques,
Ou souhaiteraient au gré des textes fouiner.


A la fin de  l'AG plein d'idées ont fusé,

Photos et poèmes, nous voulons partager,

pour cela ce blog nous allons aménager
textes, images et contacts : ne rien se refuser!