lundi 24 octobre 2011

Hommage à Pirou 2


Sonnet monorime en alexandrins
Olivier Salon



Tout près de ce haut lieu où officia l’évêque,
Un groupe harmonieux fait ses salamalecs,
Accourus de partout, qui du Mans, qui du Pecq,
Chacun ayant d’abord apporté son gras chèque.

On pisse ici les vers, on les chie, les défèque
Et sans jamais, ah, non ! s’autoriser de break
Car l’encre coule à flot, point de poète à sec.
Socrate était bavard, soyons comme Sénèque.

Le poème parfois s’écrit au cours d’un trek,
Les mains dans les bulots, les pieds dans le varech :
On doit ici compter tous ces pieds qu’on dissèque.

En suant sang et eau, les nanas et les mecs
S’inclinent chaque jour devant Robert le Scheik
Pirou sera bientôt du poème La Mecque.

vendredi 7 octobre 2011

à compléter et poursuivre

Contrario



Le Jour prosaïque (la Nuit transfigurée)

Le matin d’un elfe (L’après-midi d’un faune)

C’est la naissance de la grosse vache (c’est la mort du petit cheval)

La duchesse enterrée (le baron perché)

C’est le croissant et l’oriflamme (c’est la croix et la bannière)

Ne pas avoir goût au paragraphe (ne pas avoir voix au chapitre)

Paulette mon adversaire (Pierrot mon ami)

Né au bois de honte (mort au champ d’honneur)

Une caresse de noir (un coup de blanc)

Mouroir filial (crèche parentale)

L’en-cas de Maurice (le Festin de Babette)

Souplesse vitale (rigidité cadavérique)

À cuillères poussées (à couteaux tirés)


Cécile DENIELOU