Ateliers d'écriture 2012

Lundi , 

(Coraline Soulier, le matin à La Vigie):

(Robert Rapilly; Henry Landroit):
Après la visite de la laisse de mer avec Yves, les explications concernant les puces de mer ,
 (les talitres) ont inspiré ce texte :
La vie sexuelle des talitres

Les préliminaires
Quand un talitre veut séduire une talitre, comment s'y prend-il ?
Il l'invite d'abord une nuit de pleine lune dans un trou noir, car tous les deux, ils aiment ça.
Après une conversation d'un quart d'heure, tournant autour des prévisions météo, des horaires des marées, de la qualité des algues cette année ou encore de la pollution ambiante (le piétinement incessant des touristes, l'antifouling, l'éclairage des plages), il l'invite à sauter quelques fois avec lui puis se fait un peu plus pressant et il lui prend doucement la deuxième ou la troisième paire de pattes et l'invite à faire de même, en lui chantant : "Donne-moi tes pattes et prends les miennes". Il cache soigneusement sa septième patte et si elle veut s'en emparer, il la repousse gentiment.

L'acte proprement dit
Lorsqu'il sent sa compagne de plus en plus proche, il se glisse vers elle et dévoile sa septième patte. Il jouit d'abord de son ravissement à la vue de ses deux pénis et, grand seigneur, il lui laisse choisir en toute liberté.
Henry Landroit
 
Les nouvelles définitions
Il s'agit de donner une nouvelle définition à un mot ou une expression entendus un matin (le milieu dunaire, Pissette, surnom donné à une famille de Créances, les carottes AOC).
Milieu dunaire : lorsqu'on atteint le milieu dunaire, l'on souffre atrocement.
« Lors d'une opération chirurgicale, évitez le milieu du nerf, votre patient ne vous le pardonnerait jamais. » (Guide de l'apprenti chirurgien par le docteur N. Hervé.)

Pissette : petite envie de pisser, tellement petite que l'on se retient car cela n'en vaut pas la peine.
« Les pissettes sont très fréquentes chez les adolescentes. Il vaut mieux s'en libérer rapidement car elles peuvent influer sur la santé et surtout le caractère. » (Conseils pour le confort intime de la jeune fille par la doctoresse Ursula Rine.)

Carottes AOC : Carottes élevées en quantités industrielles dans un milieu sableux, poussant droites par conséquent. « Les carottes AOC (à oublier carrément) sont particulièrement privées de carotène. » (Bulletin de l'agriculture biologique, novembre-décembre 2011.)

Henry Landroit
 Métaphores génitives (Jacques Jouet ):


Vieil Océan !
Le renouveau de tes écumes s’estompe déjà
Alors que les échappées sauvages de tes crêtes d’écume
Recouvrent à nouveau les flétrissures de tes plages
Je te suis vieil Océan.


Vieil Océan !
La nostalgie de tes remous souligne
La féminité maternelle de la houle et accentue
Le dandinement entichant des vagues
Je te salue vieil Océan !

Denny 

(Martin Granger ):


Promenade en temporalité , d'après une contrainte de Paul Fournel 
(Coraline Soulier):


 Dialogue intérieur d'une puce de mer

Les laminaires flagellent jusqu’au ras de l’estran créanchais. Ce matin, le norois infernal m’étourdit. Je ne sais plus où donner de la tête, mes antennes battent la démesure sur ma quitine détrempée.

Quel délice ce déluge d’hier après midi, quatorze heures sonnantes à marée basse.

Mon squelette externe n’est toujours pas parvenu à retrouver son aspect croquant à souhait des belles journées d’été.

Qu’importe ! A la tombée de la nuit, ma douce croûte fine et souple à souhait m’élèvera au rang des stars des crevettes de sable.
Bien proprette en plus : pas un seul grain de sable qui s’y colle ! Vous aurez beau chercher : vous ne trouverez rien ! Et à moi ce soir les beaux mâles …

Ce matin, les premiers géants bipèdes à nageoires  mobiles ont bien failli m’écraser. Heureusement , mon épiderme encore souple a sauvé ma peau.
J’en suis encore toute secouée. Ces monstres aux ailes détachées et démesurées sont toujours à proximité et voguent sur le grandes vagues. Mais au lieu d’y rester comme il se doit , en voilà un encore qui écrase tout sur son passage.

L’autre nuit, c’était tranquille. Par ce temps, pas besoin de craindre un feu de camp intempestif ou un lacher de pétards colorés. Avec Thalès on a pris du bon temps. L’est gentil, Thalès mais pas très expérimenté et puis avec un seul pénis derrière la septième paire de pattes, c’est pas vraiment le pied !
J’en suis quand même encore toute mouillée. A moins que ce soient les vagues d’embruns apportées par le vent qui m’humidifient à ce point . Pas facile de creuser mon terrier dans ce méli-mélo de spaghettis de mer. D »ailleurs, où sont passés tous les copains, les copines ?


Ce soir, à dix-huit h, humide, molle et gonflée comme je le suis, je ferai la fine bouche , dédaignerai Thalès et m’offrirai un crustacé paré de tous ses attributs pour une partie de jambes ( multiples) en l’air mémorable.

En attendant, attention à ne pas brouter par inadvertance une pelure de pomme du Chili qui m’enrichirait en cadnium.

Quand je pense qu’hier soir , à dix-neuf heures précises, en m’attaquant à la carcasse d’un lièvre, j’ai failli grignoter du plomb.

Creusons, creusons, pour se protéger de la lumière et de tous les dangers de l’estran. .

Brigitte 


Psychothérapie de base
Ça y est, nous sommes le lundi 7 août 2012. C'est une date que je connais...que je connais ? Mais oui nous sommes aux pirouésies 6° du nom, enfin ! Il est 14 heures. Robert , perché sur son tronc d'arbre dans les jardins du presbytère, comme chaque année, nous énumère les différents ateliers possibles et je dois en choisir un, oui mais lequel ?
Ça recommence !
Je suis déjà venue aux pirouésies l'année dernière avec Claude. C'était déjà le même dilemme. Bon alors qu'est ce que je choisis ? L'atelier d'écriture de Martin ou celui de Robert ? Je n'arrive pas à faire mon choix. Mon amoureux et ma fille ne m'aident pas, ils sont tous les deux dans le même cas que le mien.
Ça recommence !
Les ateliers seront-ils animés par les mêmes personnes tous les jours de la semaine ? Arriverai-je à écrire quelque chose d'intéressant ? Faudra t-il encore rendre à la fin de la semaine, tout haut, au micro, devant un public averti, nos créations intimes ou pudiques? L'atelier théâtre va-t-il plaire à mes filles qui y sont inscrites? Y aura-t-il assez à manger à chaque repas ? S'arrêtera-t-il de pleuvoir  avant la fin de la semaine ? Et surtout arriverai-je à choisir mon atelier de ce jour ?
Ça recommence !
Bon je me lance, Agathe va à l'atelier de Coraline et Claude et moi allons à celui de Martin.
Claude est venu aux pirouésies dés leur création. Il faut dire que Robert et lui se sont connus il y a plus de dix ans maintenant et ont commis de nombreux méfaits culturels ensemble pendant toutes ces années. Je connais Robert depuis deux ans pour ma part, peu après avoir rencontré Claude.
Ah Claude...
Claude qui n'a pas l'air de se plaire dans cette salle exiguë du presbytère. Il ne sort pas son ordinateur, ne sourit pas. Je commence à bien le connaître, il y a quelque chose qui cloche (la cloche de l'église sonne au même moment). Je vois que ça ne va pas. Machinalement, je lui demande s'il veut rester dans cette salle et il me répond que non.Il y aurait bien Robert mais c'est bondé là aussi. Agathe est avec Coraline, on peut peut être essayer de la rejoindre. Oui mais il faut déranger tout le monde pour passer le fauteuil, tu parles d'une discrétion ! Alors que tout le monde est déjà au travail, on s'installe tant bien que mal dans la petite salle centrale. Claude veut fermer la porte et les fenêtres. Deux personnes sont claustrophobes.
Feront-elles un malaise ? Il ne manquerait plus que ça ? Agathe rira-t-elle lorsque je vais mettre mes lunettes pour la première fois devant elle ?
Bon tout compte fait ce premier exercice d'écriture me permet de déballer au grand jour, devant mes collègues du moment, toutes mes angoisses existentielles de vacancière intello. Je vais peut être pouvoir commencer à poser mes valises. D'abord je dois de nouveau fermer cette porte qui claque à cause d'un courant d'air et qui nous empêche de nous concentrer...
Tout compte fait ce matin je ne pensais pas que je passerais l'aprés-midi à l'atelier proposé par Coraline, elle parlait d'apprendre par cœur !
Moi je n'aime plus apprendre par cœur, je n'ai plus le temps, plus l'envie. Tiens la porte claque de nouveau, je suis la préposée à la fermeture de la porte ! Je vois les enfants qui font une pause pendant l'atelier théâtre et jouent dans le jardin. J'entends ma poupée qui s'amuse...
J'ai fini mon texte, je crois que j'en ai respecté la contrainte...
Ça recommence !
Anne


Je venais tout juste de cerner ce que l'on attendait de moi. Ça ne me semblait pourtant pas très difficile à comprendre, le plan à suivre pour réaliser ce coup. J'avais les explosifs, les masques de Collargol, les pistolets en plastique... Je venais d'entrevoir la simplicité, l’extrême simplicité de ce scénario, la bien trop lointaine et incertaine extrémité, l'extrême incertitude de cette aventure bien trop simple. Trop simpliste ?
Avant de m'asseoir autour de cette table, j'aurais mieux fait de scruter la bobine des loustics avec qui j'allais devoir bosser.
Une fois assis, je me suis aperçu que j'aurais du plus réfléchir avant d'accepter. Mais il était trop tard.
Cette présentation, à peine terminée, je leur expliquerais que finalement, Collargol était un ours et que j'avais une phobie terrible des ours, que rien que pour ça, je ne serais pas le bon choix, je ne serais pas le bon bonhomme et que, décidément, je ne pourrais pas bien l'exécuter, ce plan parfait...
Entre la porte de cette pièce et la chaise où je suis assis, j'aurais du bien respirer, observer, compter mes pas, comprendre plus vite. Dans ce métier, c'est important la psychologie ! C'est vital !
Je venais juste de comprendre la dramatique stupidité de mes complices
En entrant ici, je n'avais pas imaginé la calamiteuse situation dans laquelle j'allais me mettre
Un comble ! Je venais juste de leur dire - quel branquignol, je faisais - mon admiration pour leur génie criminel
Maintenant, j'ai peur pour l'avenir
Je venais juste d'oublier mon passé d'échecs en tous genres
Avant même d'être assis, je ressentais confusément que j'étais foutu
Je venais juste de faire mentalement mon testament
Claude

Mardi , 

 (Coraline à La Vigie):

(Robert ):

(Jacques ):


 à partir d'un fait divers tiré d'un journal local
( Martin  ):


Une chaîne se coince dans l'hélice d'un navire dans le port de Granville
Un bateau de pêche immobilisé à la sortie du port de Granville. Une chaîne s'était bloquée dans son hélice.

Ce mercredi matin, 4 juillet à l'aube, le patron du navire de pêche Piranha signale au sémaphore du Roc avoir engagé son hélice dans une chaîne à la sortie du port de Granville.

Une équipe de plongeurs du centre de secours principal de Granville est alors envoyée sur place et rejoint le navire immobilisé peu après 7h. Les plongeurs parviennent à libérer la ligne d'arbre en moins de 20 minutes.

Après vérification de l'absence d'avarie liée à l'incident, le navire a pu reprendre sa route.

1-Pastiche/homophonie approximative

Hélice est coincado

Je suis le malchanceux, -pas neuf-, le bricolé.
Le Piranha normand au patron ramolli.
Ma seule hélice est torte et mon essieu bloqué
En forme de butoir au sombre quai me lie.

Dans l'ennui, matelot qui doit aller pêcher
Envoie donc l'équipe au sémaphore d'ici.
Plongeur qui nage bien, dépanneur accroché
Dans la baille tu trempes et ce noeud tu maudis.

Es-tu thonier, chalut? Modeste embarcation?
Granville est toute emplie de pompiers, de sirènes
Sur la grève sableuse où frotte ta carène.

Ils ont été vainqueurs dégageant le maillon
En tirant tour à tour sur l'hélice engagée
Et le navire sans crainte est parti comme un jet.


2- Rapport au Comité Central du PCUS

Dans le port d'Odessa, à l'aube du 4 juillet 1921, quand les marins du cuirassé Piranha sont montés sur le pont au changement de quart, ils se sont rendus compte qu'un sabotage avait été effectué. Les forces réactionnaires, toujours à l'affût d'un moyen pour ralentir la marche en avant du peuple soviétique et de son Parti ouvrier dirigeant, avaient tenté d'empêcher l'appareillage du navire en bloquant l'hélice la coinçant avec la chaîne d'ancre d'amarrage.
Les commissaires du Peuple sont arrivés immédiatement sur le pont, appelés par l'avant-garde des marins, membres du Parti. Ils ont constaté le sabotage et, après une réunion tenue sur le pont, ont rédigé ce rapport. Des volontaires ont été désignés pour aller libérer l'hélice coincée par les forces impérialistes. Les volontaires étaient des marins connus pour leurs tendances anarchistes transférés de Cronstadt après la victoire de l'armée rouge en mars dernier et souhaitant se racheter. Ils ont plongé avec détermination dans l'eau encore glacée pour réparer car rien ne doit arrêter la progression du socialisme et de son fer de lance, le parti communiste.
Après réparation, les volontaires ont été remontés sur le pont où, tremblant du bonheur d'avoir pu mener à bien leur tâche en rachetant leurs erreurs passées, ils ont été salués par les commissaires du Peuple sous les acclamations de l'ensemble des marins, poings levés.
Le navire a pu alors quitter le port pour aller combattre l'armée blanche des forces réactionnaires tandis que la population massée sur le quai chantait l'Internationale.

Pour la cellule, les commissaires du Peuple.

texte de Françoise Guichard

 
Réécriture d'un fait divers paru de « La Manche libre » ( Martin)

Texte de départ
Caen : prestations particulières pour les hommes au salon de massage.
Quatre et cinq mois de prison ferme. Ce sont les peines dont ont écopé hier mercredi 1° août, deux ressortissantes chinoises devant le tribunal correctionnel de Caen.
Ces dernières géraient un salon de massage dans la capitale bas-normande qui, à l'occasion proposait des prestations particulières à sa clientèle masculine.
Une interdiction de territoire de deux ans a également été prononcée à l'encontre des deux femmes
qui ont été incarcérées à l'issu de l'audience.

Télex
Procès salon de massage de CAEN-STOP-hommes concernés si intéressés-STOP-2 chinoises condamnées et incarcérées 4 et 5 mois-STOP-interdiction territoire 2 ans-STOP-affaire close-STOP

Nelson
« Eh oui Patrick, ici Nelson en direct de CAEN où les deux ressortissantes chinoises ô combien syyyymmmmpathiques viennent d'être condamnées à quatre et cinq mois de prison ferme plus une interdiction de territoire de deux ans. Eh oui nous pouvons rappeler les faits de cette draaaamaaaa
tiiiique affaire. Nos charmantes consœurs chinoises offraient leurs services talentiiiissssiiiimes
 auprès de jeunes hommes français quelque peu comment dirrrrais-je naïfs dont on pouvait supposer que cela ne s'arrêtait pas à un simple massage. Et c'est chose faite puisque la terrrriiiible condamnation vient de tomber mais qu'est ce que je vois ?, nos deux malheureuses petites chinoises passent non loin de moi et je vais essayer de franchir cette cohhhhuuuue journalistique mais ô combien fraternelle pour tenter de les interviewer si vous me le permettez Patrick. Si je peux m'approcher d'elles, ça y est c'est chose faite Patrick, What is your feeling at that moment my poor chineese girls ? Patrick je leur demande quel est leur ressentiment à ce moment précis mais ô combien dramatique de leur existence ? We love you also, nous vous aimons quand même...Nelson ? Oui oui Patrick je rends l'antenne mais nous sommes tous bouleversés par cette histoire terrrriiiible, je rends l'antenne à vous les studios ! »

Sermon
« Mes chères sœurs, mes chers frères, nous sommes réunis en ce jour du seigneur pour rappeler que commettre un péché ne paie pas et toute exaction à l'encontre de l'homme donc de Dieu sera toujours punie. Oui je vous le redis mes frères en prenant l'exemple de nos deux sœurs chinoises exerçant, non loin d'ici à CAEN, des massages plus que douteux que je n'ose imaginer d'ailleurs et dont la condamnation vient de tomber quatre et cinq mois de prison ferme assortis d'une interdiction
de territoire de deux ans. Oui mes sœurs et frères, prions tous ensemble pour ces deux brebis égarées ».

Élégance
« Putain, que des connes, encore deux chinetoques qui se sont faites baiser par les keufs alors qu'elles tripotaient des petits cons pour leur pognon, dans un salon de massage, massage ? mon cul oui. Elles se font couillonner de 4 et 5 mois de trou et 2 ans d'interdiction de séjour dans la gueule. Ya que les jaunes pour se faire entuber un max... »

Traduction
#¨¨ = 2 chinoises
#[[ = condamnées
## = 4 et 5 mois
#)\ = prison ferme
#(( = interdiction de territoire 2 ans
#^] = massages interdits
Anne
 
Réécriture d'un fait divers paru de « La Manche libre »
 (Martin)

« La Manche Libre »
27 cabines de plages vandalisées à Granville.
27 cabines de plages vandalisées à Granville.  Des faits commis dans la nuit de jeudi à vendredis.
Pas moins de 27 cabines de plages ont été vandalisées. Les toitures ont été arrachées éventrées. Les faits se sont déroulés au cours de la nuit de jeudi à vendredi. La police technique et scientifique a fait des prélèvements. Une enquête a été ouverte. Selon la police on a affaire probablement à des jeunes alcoolisés venus sur la plage . Des faits récurrents, chaque été sur la côte granvillaise.


« à la manière de l'extrême droite »
27 cabines de plages vandalisées à Granville.
27 cabines de plages vandalisées à Granville. Des faits commis dans la nuit de jeudi à vendredis.
Pas moins de 27 cabines de plages ont été vandalisées. Vous allez voir que certains mauvais esprits judéo -maçonniques vont encore en profiter (profiter, ça ils savent !) pour prétendre que ces cabines de plages appartenaient à des juifs !
Les toitures ont été arrachées, éventrées. Les faits se se sont produits dans la nuit de jeudi à vendredi.
La nuit des longs pédalos !
Heureusement, la police technique et scientifique a fait des prélèvements. Une enquête a été ouverte. Selon la police pas encore totalement enjuivée, on a affaire à des jeunes alcoolisés probablement maghrébins venus sur la plage. Des faits récurrents, chaque été sur la côte granvillaise. Qu’attend-on pour interdire nos côtes aux non-européens !
Claude 
 Réécriture d'un fait divers ( Henry)

Suite à la lecture d'un fait-divers dans le journal Le soir (voir texte en gras ci-dessous), Henry Landroit a proposé ce texte comme « démarreur ».
Un GPS ne fait pas de miracle

Deux touristes belges voulant se rendre à Lourdes, dans les Hautes-Pyrénées, pour se recueillir devant la statue de la Vierge Marie se sont retrouvés mardi passé à... Loudes, en Haute-Loire. La grotte de Massabielle demeurant introuvable. Désespérés, les deux touristes sonnent au portillon de la brigade de gendarmerie locale. Leur interlocuteur leur explique qu'ils sont à Loudes mais pas à Lourdes. Pour se guider sur les routes de France, le couple s'était fié à un GPS et avait malencontreusement oublié d'encoder un "r" lorsqu'il a enregistré sa destination...

Voici ce que Françoise Guichard en a fait :

Cette anecdote ne serait pas significative si on ne la rapprochait pas de la mésaventure arrivée à un groupe de touristes chinois qui avait loué un minibus à GPS afin de visiter les grandes cathédrales gothiques françaises dont ils avaient lu les descriptions élogieuses sur leur guide touristique.
À leur retour à Wuhan, ils ont envoyé une lettre collective de protestation à l'éditeur du guide car à leur arrivée sur les lieux de visite, ils avaient été très désappointés. Ils avaient cherché en vain le fameux ange dit "Le sourire de Reims" sur le portail de la façade occidentale du bâtiment visité et, de plus, les proportions architecturales annoncées ne correspondaient pas du tout à ce qu'ils avaient pu constater.
De même, ils avaient vainement cherché à Chartres la fameuse flèche de pierre de 115 m, annoncée comme la plus haute de France. L'édifice blanc en forme de parallélépipède qu'ils avaient trouvé à leur arrivée leur avait semblé très surfait.
Renseignements pris, l'éditeur a finalement compris que, peu familiers de nos caractères alphabétiques, ils avaient mal transcrit les noms de Reims et Chartres et visité en fait la célèbre église fortifiée de Remies (XVIIIe) et le château de Boulayes à Chatres (XVIIIe également).
Françoise Guichard
 (Coraline ):



Huitains à deux

L'un des deux :(sur carte postale serrure Bricard) j'ai écris les 2-4-6-8

1 Torsade fleurie
2 ourlant la serrure de ton cœur,
3 branches nouées
4 autour de son entrée,
5 tronc tourmenté
6 de l'arbre de jouissance.
7 Le ver est dans le fruit,
8 effraction consentie.

  Dominique Messier



Mercredi


Traduction imaginaire de « Het Huwelyk » de William Elsschot, ancien néerlandais début du 20 ème siècle       (Bart et Coraline à La Vigie):

 

La liseuse

Elle prit son livre, lut la première page
Elle commença en roulant les sons
La lumière glissant sur son visage
Ses lèvres pourpres formant un joli rond

Marie Jo  
(Robert ):


Poèmes de portraits croisés     (Jacques ):


1. 11 minutes : prise de note ( non publique) en observant le partenaire
2. réalisation du poème portrait( doit être bienveillant)à partir des notes et en utilisant les démarrages donnés ( je vois .. ; / je devine,
3.consigne donnée après réalisation du poème portrait et de la distribution d’une page d’un extrait de Lautréamont. Récrire le poème portrait en utilisant uniquement les mots de la page reçue. Garder le plus possible le sens du texte.

 

Portrait  d’Agathe par Denny

Je vois ses yeux ! Ce sont des regards azurés qu’elle me lance de temps en temps.
Je  devine la naissance d’un sourire, juste là, au bord de ses lèvres pincées. Alors,
J’imagine une seconde me retrouver dans sa tête et lui dérober ses pensées.
Je remarque à nouveau un de ses regards à la dérobée me laissent apercevoir ses yeux,
Je souligne qu’ils paraissent verts à certains moments, alors de quelle couleur sont-ils ?
J’espère les revoir à nouveau. Là, je les entrevois ! Maintenant je puis dire que
Je suis sûr, bleus, ils le sont. Une pastille de ciel, un éclat d nacre mais
Je résiste à les observer plus longtemps après l’avoir dévisagée si longtemps car
Je refuse de  croire que la description s’arrête là, que rien ne reste à découvrir…
Je persiste à trouver autre chose à décrire : son cou, ses bras, ses cheveux …mais
Je vois ses yeux ! Ce sont des regards azurés qu’elle me lance de temps en temps.



Portait 1 de Catherine par Brigitte


Je vois un visage qui reflète bien le paysage pirouais
Je devine la sérénité d’un coin ombragé du bocage
J’imagine la passion prise aux mains des flots déchaînés
Je remarque un coup d’œil rapide qui me croque
Je souligne une explosion de rayons de soleil autour de ses yeux
J’espère que nombreux furent ou seront les destinataires d’un tel sourire
Je suis sûre que son autorité incontestable a fait plier plus d’un homme
Je résiste au désir de percer plus profondément l’intimité de son regard
Je refuse de croire que sa frange réfractaire rentrait ce matin dans le moule
Je persiste  chercher le combat crustacien d’un cœur tendre dans sa coquille dure à l’approche de sa mue.
Je vois un visage qui reflète bien le paysage pirouais

Portait 2 de Catherine par Brigitte

Je reconnais dans cette apparition,  la terre , le bois, le fer, un combat s’affirmant dans la vallée.

Soit ! Au premier coup d’oeil j’apercevais deux piliers et plus haut un talisman de porphyre.
Quel drame  déjà percé cette poitrine ?
Cependant ce singe sublime ne montre pas ses blessures
Quoique la douleur cherche obstinément à le détruire.
En effet, en employant habilement les ficelles de la prudence
On peut affirmer qu’il est possible que ce beau baobab deviendra une harpe séraphique puissante.

Je reconnais dans cette apparition,  la terre , le bois, le fer, un combat s’affirmant dans la vallée.



Atelier de Martin  :


Booz s'était couché de fatigue accablé
Il avait tout le jour travaillé dans son aire
Puis avait fait son lit à sa place ordinaire
Booz dormait auprès des boisseaux plein de blé

1- Sé bo cou oz tai blé de fa ca ti ga ché
Vait il leu a tout aire tra vail son é dans jour
Vait puis son a fait nair a sa di pla sor lit
Dor bo au oz mait blé des bois de seaux plein près

2-Bo cou de blé ga tai fa ti oz sé ca ché
Il leu tra aire dans tout vail é a vait son jour
Puis son a nair sor fait sa pla a vait di lit
Bo au des blé plein mait bois seaux oz dor de près

3- bo cou de ca sé ché ti oz ga fa tai blé
Il leu tra son vait jour é a dans vail tout aire
Puis son a di vait lit pla a sor sa fait nair
Bo au des de dor près seaux oz plein bois mait blé

  Françoise Guichard


(Coraline ):



Jeudi

Traduction antonymique
 (Coraline à La Vigie):
 
Choisir une chanson ( refrain + 1 couplet)
Créer son image antonymique (remplacer le maximum de mots par son contraire)
Lecture :
  1. lecture plate
  2.  les participants tentent de retrouver la chanson de départ
  3.   lecture chantée





Sous l' tunnel du Vatican

Sous l' tunnel du Vatican
Personn' chante Personn'  chante
Sous l' tunnel du Vatican
Personn' chante rien de droit.

Les laides putes s’éparpillent
Les laids mendiants s’épirpaillent

Sous l' tunnel du Vatican
Personn' chante Personn'  chante
Sous l' tunnel du Vatican
Personn' chante rien de droit.

Brigitte ( Sur le pont d’Avignon)


Le Lillois (de Noiret du Continent)


Venez parents de la di-aspora
La nuit de la honte est terminée !
Pour eux, signe de liberté
La hampe vierge sera baissée.
Etes-vous sourds sur l'océan
Au silence de ces pacifistes
Qui partent loin de leurs femmes
Ressusciter nos pères, nos maîtresses ?

Au pieu les sans papiers !
Quittez votre isolement .
Stoppons ! Stoppons !
Qu’un sperme pur
Dessèche leurs ornières.

Brigitte ( la Marseillaise, de Rouget de Lille)



Traductions antonymiques de chansons
Coraline

Il se porte bien, Noël
Il va sûrement renaître, Noël
Il se porte bien, Noel
O mon bon Noël

(Nop nop nop nop)

On l'a sorti de sa maison
Pour l'achever en toute jouissance
Y reven'ait d'une maison d'aisance
Et on l'a achevé en prison

Et il a ressucité !

Philippe

¨
Une mocheté sur un squelette d'auroch
Un squelette d'auroch en nue mocheté
Qui se motre hideuse et qui vous fait fuir
Avant d'vous gagner par le fondement de l'âme

Il avait du fondement, il avait
La descente un peu moins petite qu'un baron de bière
Mais contre la haine, indispensable n'est pas
Aux garçons d'être sortis de l'ENA

Philippe


(Robert ):

Atelier Henry :

Un GPS ne fait pas de miracle
Deux touristes belges voulant se rendre à Lourdes, dans les Hautes-Pyrénées, pour se recueillir devant la statue de la Vierge Marie se sont retrouvés mardi passé à....Loudes, en Haute-Loire. La grotte de Massabielle demeurant introuvable. Désespérés, les deux touristes sonnent au portillon de la brigade de gendarmerie locale. Leur interlocuteur leur explique qu'ils sont à Loudes mais pas à Lourdes. Pour se guider sur les routes de France, lecouple s'était fié à un GPS et avait malencontreusement oublié d'encoder un "r" lorsqu'il a enregistré sa destination...

Cette anecdote ne serait pas significative si on ne la rapprochait pas de la mésaventure arrivée à un groupe de touristes chinois qui avait loué un minibus à GPS afin de visiter les grandes cathédrales gothiques françaises dont ils avaient lu les descriptions élogieuses sur leur guide touristique.
À leur retour à Wuhan, ils ont envoyé une lettre collective de protestation à l'éditeur du guide car à leur arrivée sur les lieux de visite, ils avaient été très désappointés. Ils avaient cherché en vain le fameux ange dit "Le sourire de Reims" sur le portail de la façade occidentale du bâtiment visité et, de plus, les proportions architecturales annoncées ne correspondaient pas du tout à ce qu'ils avaient pu constaté.
De même, ils avaient vainement cherché à Chartres la fameuse flêche de pierre de 115 m, annoncée comme la plus haute de France. L'édifice blanc en forme de parallélépipède qu'ils avaient trouvé à leur arrivée leur avait semblé très surfait.
Renseignements pris, l'éditeur a finalement compris que, peu familiers de nos caractères alphabétiques, ils avaient mal transcrit les noms de Reims et Chartres et visité en fait la célèbre église fortifié de Reims (XVIIIème) et le château de Boulayes à Chartres (XVIIIème également).

texte de Françoise Guichard


J'ai commis les choses suivantes, comme "nouvelles définitions".


Gonfalon : nom masculin provenant de l'agrégat de deux mots souvent utilisés par les normands du cru : "gonfle allons le matelas pneumatique car la marée est haute et j'voudrais pagayer jusqu'à Jersey (cit.Robert l'Ancien)".

Gazon d'Olympe : non masculin, hypocoristique, donné au gaz échappé de la salle polyvalente de l'Olympe, salle où les dieux grecs prenaient leur repas. (Cit. Plotin le mutin : les humains en partie asphyxiés par le gazon d'Olympe continuaient à prier). 

Dominique Messier 

(Jacques ):


Centons (Martin  ):
à partir de vers choisis dans des chansons


Tu me fais tourner la tête,
En chantant la Javanaise,

Avec le temps,
Je me fous du monde entier

En passant par la lorraine, avec mes sabots
Ne me quittent pas,

Je suis l'dauphin d'la place Dauphine
Qui faisait des bulles, qui faisait des bulles

Il sait de quoi j'ai envie
Des monstres gentils, oui c'est un paradis

Il faut vous dire que chez ces gens là,
Ma mère me dit : « Antoine, vas-t'faire couper les ch'veux »
Claude

Messieurs, Dames, vous qui aimez la romance
Si c'est vrai qu'il y a des gens qui s'aiment
Loin des beaux discours, des grandes théories
Je l'aime à mourir

Messieurs, Dames vous qui aimez les histoires
Oû les nuits sont si longues qu'on en oublie le temps
Puisqu'on vit dans les creux d'un rêve
Un peu plus d'amour que d'ordinaire

Moi j'irai dormir dans le paradis blanc
Car ta peau est toute douce
Tu parles de décalages horaires
Oui dans le moindre rêve oû tu t'attardes
Pour cette vie ou celle d'aprés
Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerai

Messieurs, Dames vous qui avez la chance
Je ne vois briller que les correspondances
Mais pour moi ça veut dire beaucoup
Moi je rêve encore jusqu'au matin

Moi j'irai dormir dans le paradis blanc
Car ta peau est toute douce
Tu parles de décalages horaires
Oui dans le moindre rêve oû tu t'attardes
Pour cette vie ou celle d'aprés
Il peut sembler de tout repos

Nous tout ce qu'on veut c'est être heureux
Même si les voisins ne sont pas d'accord
Je te donne, donne ce que je suis
Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerai
Anne 



Chanson à partir d'autres
Martin

Ne vous déplaise,
Chez le tailleur le plus chic j'ai fait faire
Des petits trous, des petits trous, des petits trous, des petits trous
Et je m'en fous

Ne vous déplaise
J'irai au bout de mes rêves
En suçant mon pouce,
C'est sûrement un rêve érotique
Entre deux bulles de comic streap
Et je m'en fous
Nous tout ce qu'on veut c'est être heureux

(Coraline ):






Vendredi 

 


 (Coraline à La Vigie):



(Robert ):


(Jacques ):



(Martin  ):


TEXTES NON CLASSES 


D'après Lautréamont, avec le plus de métaphores génétiques possible, en marchant vers lui
(Jacques Jouet)

Vieil océan, par des chemins fleuris d'espoir serpentant dans le passé des masures, je viens vers toi, vers ton horizon crénelé d'humeurs marines. Ta terre sèche et sableuse d'opulence s'abreuve aux réservoirs de l'imagination comme des puits de sagesse. Presse-toi, les roseaux de la patience attendent tes humeurs dépressives. Je te salue, vieil océan.

Vieil océan, est-ce toi qui abandonne ces roules de foin dans ces clos de volupté ? Est-ce toi qui rudoies ces aubépines de torture ? Est-ce toi qui éparpille ces petits graviers de pénitence sur le chemin de la dune, son filet sablonneux d'espoir ? Fautif, mais jamais faux derche : juste pour venir à toi, un dernier drapeau de temps de gloire, de temps de défaite, et d'autant plus de misères ; juste une ultime lavatère lave la terre d'humilité. Je te salue, vieil océan.

Vieil océan, c'est bien toi, ça ? Cet estran de solitude où s'égarent quelques épaves cabossées de la vie cherchant une maigre pitance de crustacés de la ténacité, où batifolent chaque été sous des soleils d'égarement des familles afranchies de formalisme ? C'est toi qui roule ces esquifs de bravoure vers les récifs de la fatalité où s'affalent des vagues d'amertume ? C'est toi, à marée haute, qui efface de vagues de jouissance les laisses de la nuit ? Je te salue, vieil océan.

Philippe




Vieil océan, enflure permanente de l'éternité,
Tu laisses les cumulus de l'inquiétude
Venir en bandes organisées sur les communes des marais du Cotention et du Bessin
Tu les charries vers nous,
Au-dessus des maisons à vendre de la crise,
Des lions en plâtre de la déculturation,
Des triangle fluo du principe de précaution éhonté,
Des aboiements de la peur,
Des fuschias
Dans l'atttente infinie de la ligne d'horizon,
Perpendiculaires aux champs de poireaux et carottes,
Je te salue, vieil océan.

Vieil océan,
Tu laisses ton sable se stabiliser sur les dunes de l'espoir partagé
Tu donnes des rendez-vous annuels aux tempêtes de la concorde,
Avec les arbres tordus de la raison
Les hommes qui travaillent sur ton dos de froid sont si furieux qu'ils jettent leurs ordures en ton sein
Tu laisses les autres humains grapiller un morceau de sable pour t'approcher
Tu autorises les jardins privatifs de la réalité
Mais pour combien de temps ?
Je te salue, vieil océan.

Vieil océan, tu es l'allié des talites en leurs terriers
Tu mets des capuches de pureté aux têtes nues,
Et si les véhicules te longent bêtement
L'homme au front baissé marche vers toi
Nous sommes les puces de ton destin
et tu sais me donner mal au cœur :
Je te salue, vieil océan.

Marie-Hélène


Vu à travers un tube de papier, regard engagé sur la chose, sans métaphores
Jacques Jouet

Feuillage de carottes
Sans manquer de flotte
Serrées comme en boite
Philippe


Vert profond, vert plus clair, jaune paille, ceux-là peut-être déjà morts
Les feuilles de l'oyat, lignes entrecroisées sans règle,couchées sous le vent
S'agitent au point de ne plus faire que mouvement

Quatre plumeaux de pins, divisés chacun en deux parties égales
Les uns pointant vers le ciel, les autres vers le sol
Des moustaches de chats tous grimpés dans le même arbre

Deux trois lignes en profondeur, d'autres plus superficielles
Des veines s'arrêtent, avec des traces de mousse orange
On a envie de les caresser du plat de la main sur la vieille barrière du champ
Marie-Hélène


D'après un quatrain très connu
Martin Granger

L'aube la chie, roue de camp à camp à main, blanc dès la pagne
Raies-tu que jeujeu mate, vois par ces titu temps
Là là mon JJ, mon foret, par ret tagne
De plus toi loin, je long, mene depuis rétends
(d'après V. Hugo)
Marie-Hélène

Triturage de mots
Martin Granger

Abricot
Bricao
Bricoa
Co-abri
Arbicot
Biraco
Acobir
Cohabir
Ricabo
Qui au bar
Qui abhorre
Car bio
Qui rabio
Baricco
Croc habit
Biro cas


Fuschia
Fashui
Fichu à
Chafiu
Chat fuit
Uch fia
A fichu
Chia fût
Ficha U

(sur l'air de Leprest)
Un papier volant qui vole dans la douve profonde
Un écrit qui flotte sur les rides de l'onde
Un stylo à l'eau, triste sanction
Tout c'qui est mouillé porte une vague nom

Un esprit agile sous des cheveux blancs
Trois lattes de bois, six sacs de Mutant
Un vers détrempé sauve la rédaction
Tout c'qui est audace porte un joli nom
Philippe


Nouvelles définitions

Scototaxie
Manière d'identifier un véhicule à chauffeur particulier. A l'origine, celui de Vincent Scotto. Se décline avec le nom ou la fonction de chacun, par exemple « Benoit XVI a visité la Pirouésie avec sa Papotaxie (extrait de la Manche libre).

Epitaphe
Moment de volupté des fumeurs d'herbe. « Sup sup sup sup, pff pff pff pff ,c'est l'épitaphe du diable » (Serge Gainsbourg)

Philippe
Carte postale de Pirou

A toi Cécile, déesse de la musique,
Malgré les apparences, ce sont des oiseaux de beau plumage que j'ai trouvé rassemblés ici à Yeumate où je suis revenu passer mes vacances, par habitude ou par manque d'imagination. Et surtout de beau chant... Les passereaux rament... Pardon,...font entendre leur ramage, tandis que mon voisin à tête noire, cherchant en vain l'inspiration pour son poème, frappe ses deux dernières billes de verre l'une contre l'autre, produisant un joli son. Bref ils sont charmants, à découvrir ainsi la campagne de notre enfance, ma petite Cécile. Et toi ? Comment fais-tu chanter ton alto sur le bord de la mer ? Je te gazouille un dernier coucou,
Marie-Hélène


Traductions antonymiques de chansons
Coraline

Il se porte bien, Noël
Il va sûrement renaître, Noël
Il se porte bien, Noel
O mon bon Noël

(Nop nop nop nop)

On l'a sorti de sa maison
Pour l'achever en toute jouissance
Y reven'ait d'une maison d'aisance
Et on l'a achevé en prison

Et il a ressucité !

Philippe

¨
Une mocheté sur un squelette d'auroch
Un squelette d'auroch en nue mocheté
Qui se motre hideuse et qui vous fait fuir
Avant d'vous gagner par le fondement de l'âme

Il avait du fondement, il avait
La descente un peu moins petite qu'un baron de bière
Mais contre la haine, indispensable n'est pas
Aux garçons d'être sortis de l'ENA

Philippe


Chanson à partir d'autres
Martin

Ne vous déplaise,
Chez le tailleur le plus chic j'ai fait faire
Des petits trous, des petits trous, des petits trous, des petits trous
Et je m'en fous

Ne vous déplaise
J'irai au bout de mes rêves
En suçant mon pouce,
C'est sûrement un rêve érotique
Entre deux bulles de comic streap
Et je m'en fous
Nous tout ce qu'on veut c'est être heureux


Abécédaire « à l'arrache » de Pirou 2012A comme Abécédaire, Anna, Arrabal, Annoncer, Abracadabra
B comme Bulots, Balade, Bain de mer
C comme Contrainte, Cave, Cale, Carotte, Cardère,
D comme Dire, Dune, Douve
E comme Ecrire, Episode, Epilogue, Estran
F comme Forme , Facile, Féroce, Falsifier, Falstaff
G comme Gracile, Gravure de gomme, Gloser, Givré
H comme Hurler, Heimat
I comme Iambe, Ivresse, Insolence, Inspiré, Ian Monk
J comme Jalonner, Jeu de mot, Jacques Jouet
K comme Kilomètres à pied, Karaoké
L comme Lire, Laisse de mer, Lentilles d'eau, Livres en soldes
M comme Mots, Marée, Musique, Murmures, Miellettes
N comme Nouveau, Neurones à Nu
O comme Oulipo, Orgie de mots
P comme Pirou, Psalmodier, Poète
Q comme Quoi déjà ?Quatrain, Quotidien
R comme Rire, Rime, Rage, Robert Rapilly
S comme Strophe, Sable, Susurrer,
T comme Trimballer les tables,Tapage, Talitre
U comme Utopie, Ukulélé
V comme Vacances vives, Varech, Vieil océan
W comme Workshop, Wana (talk to me)
X comme atelier selon Robert, et « Xième fois que je te dis d'apporter tes couverts ! »
Y comme You and me, Yves
Z comme Zozotter, Zézette et Zazie mode d'emploi

Marie-Hélène, Chantal, Henry, Françoise

Poème de marcheJacques Jouet

Un tracteur travaille, nos pas sont soyeux
Des lignes sans braille, beau temps silencieux
Déclic d'un insecte sur un chardon bleu
Ortie sous le coude, et trop pour les yeux

En lettres de sable, Jeanne est avec nous
En vagues de sable la mer est partout
Fraîcheur sous le sable, fatigue au genou
Le portable sonne, c'est un monde fou

On retrouve la plage et les vacanciers
Vestiges d'un château, d'une autre journée
Envie de la mer, d'y mettre les pieds
L'allée des tracteurs est recommencée

Marie-Hélène


Une herbe maigre s'efface sous les pas des promeneurs
Le groupe s'étire dans un chemin sans horizon
Bien qu'âpre et revêche, une crête de dunes entretient l'espoir
Mais le chemin se défile entre des dogues sèches et des poireaux ensablés
Brunissent les ajoncs et jaunissent les lichens sous un soleil rieur
Sur un ostensoir d'épine, une mûre rougit, rare jeune friandise
La mer est si loin que le sable s'installe
La mer est si loin que l'esprit s'égare
Là-bas des vaguelettes lisses périssent
Effaçant de rondes paresseuses, le chemin
Où s'affalent mes souvenirs.

Philippe



















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