Lundi ,
(Coraline Soulier, le matin à La Vigie):
(Robert Rapilly; Henry Landroit):
Après la visite de la laisse de mer avec Yves, les explications concernant les puces de mer ,
(les talitres) ont inspiré ce texte :
La
vie sexuelle des talitres
Les
préliminaires
Quand
un talitre veut séduire une talitre, comment s'y prend-il ?
Il
l'invite d'abord une nuit de pleine lune dans un trou noir, car tous
les deux, ils aiment ça.
Après
une conversation d'un quart d'heure, tournant autour des prévisions
météo, des horaires des marées, de la qualité des algues cette
année ou encore de la pollution ambiante (le piétinement incessant
des touristes, l'antifouling, l'éclairage des plages), il l'invite à
sauter quelques fois avec lui puis se fait un peu plus pressant et il
lui prend doucement la deuxième ou la troisième paire de pattes et
l'invite à faire de même, en lui chantant : "Donne-moi tes
pattes et prends les miennes". Il cache soigneusement sa
septième patte et si elle veut s'en emparer, il la repousse
gentiment.
L'acte
proprement dit
Lorsqu'il
sent sa compagne de plus en plus proche, il se glisse vers elle et
dévoile sa septième patte. Il jouit d'abord de son ravissement à
la vue de ses deux pénis et, grand seigneur, il lui laisse choisir
en toute liberté.
Henry
Landroit
Les
nouvelles définitions
Il
s'agit de donner une nouvelle définition à un mot ou une expression
entendus un matin (le milieu dunaire, Pissette, surnom donné à une
famille de Créances, les carottes AOC).
Milieu
dunaire
:
lorsqu'on
atteint
le
milieu
dunaire,
l'on
souffre
atrocement.
« Lors
d'une opération chirurgicale, évitez le milieu du nerf, votre
patient ne vous le pardonnerait jamais. » (Guide de l'apprenti
chirurgien par le docteur N. Hervé.)
Pissette
:
petite
envie
de
pisser,
tellement
petite
que
l'on
se
retient
car
cela
n'en
vaut
pas
la
peine.
« Les
pissettes sont très fréquentes chez les adolescentes. Il vaut mieux
s'en libérer rapidement car elles peuvent influer sur la santé et
surtout le caractère. » (Conseils pour le confort intime de la
jeune fille par la doctoresse Ursula Rine.)
Carottes
AOC
:
Carottes
élevées
en
quantités
industrielles
dans
un
milieu
sableux,
poussant
droites
par
conséquent.
« Les
carottes
AOC
(à
oublier
carrément)
sont
particulièrement
privées
de
carotène. »
(Bulletin
de
l'agriculture
biologique,
novembre-décembre
2011.)
Henry
Landroit
Métaphores génitives (Jacques Jouet ):
Vieil Océan !
Le renouveau de tes écumes s’estompe déjà
Alors que les échappées sauvages de tes crêtes d’écume
Recouvrent à nouveau les flétrissures de tes plages
Je te suis vieil Océan.
Vieil Océan !
La nostalgie de tes remous souligne
La féminité maternelle de la houle et accentue
Le dandinement entichant des vagues
Je te salue vieil Océan !
(Martin Granger ):
Promenade en temporalité , d'après une contrainte de Paul Fournel
(Coraline Soulier):
(Coraline Soulier):
Dialogue intérieur d'une puce de mer
Les laminaires flagellent jusqu’au ras de l’estran créanchais. Ce matin, le norois infernal m’étourdit. Je ne sais plus où donner de la tête, mes antennes battent la démesure sur ma quitine détrempée.
Les laminaires flagellent jusqu’au ras de l’estran créanchais. Ce matin, le norois infernal m’étourdit. Je ne sais plus où donner de la tête, mes antennes battent la démesure sur ma quitine détrempée.
Quel délice ce déluge d’hier après midi, quatorze heures
sonnantes à marée basse.
Mon squelette externe n’est toujours pas parvenu à retrouver
son aspect croquant à souhait des belles journées d’été.
Qu’importe ! A la tombée de la nuit, ma douce croûte
fine et souple à souhait m’élèvera au rang des stars des crevettes de sable.
Bien proprette en plus : pas un seul grain de sable qui
s’y colle ! Vous aurez beau chercher : vous ne trouverez rien !
Et à moi ce soir les beaux mâles …
Ce matin, les premiers géants bipèdes à nageoires mobiles ont bien failli m’écraser.
Heureusement , mon épiderme encore souple a sauvé ma peau.
J’en suis encore toute secouée. Ces monstres aux ailes
détachées et démesurées sont toujours à proximité et voguent sur le grandes
vagues. Mais au lieu d’y rester comme il se doit , en voilà un encore qui
écrase tout sur son passage.
L’autre nuit, c’était tranquille. Par ce temps, pas besoin
de craindre un feu de camp intempestif ou un lacher de pétards colorés. Avec
Thalès on a pris du bon temps. L’est gentil, Thalès mais pas très expérimenté
et puis avec un seul pénis derrière la septième paire de pattes, c’est pas
vraiment le pied !
J’en suis quand même encore toute mouillée. A moins que ce
soient les vagues d’embruns apportées par le vent qui m’humidifient à ce point
. Pas facile de creuser mon terrier dans ce méli-mélo de spaghettis de mer.
D »ailleurs, où sont passés tous les copains, les copines ?
Ce soir, à dix-huit h, humide, molle et gonflée comme je le
suis, je ferai la fine bouche , dédaignerai Thalès et m’offrirai un crustacé
paré de tous ses attributs pour une partie de jambes ( multiples) en l’air
mémorable.
En attendant, attention à ne pas brouter par inadvertance
une pelure de pomme du Chili qui m’enrichirait en cadnium.
Quand je pense qu’hier soir , à dix-neuf heures précises, en
m’attaquant à la carcasse d’un lièvre, j’ai failli grignoter du plomb.
Creusons, creusons, pour se protéger de la lumière et de
tous les dangers de l’estran. .
Brigitte
Psychothérapie de base
Ça y est, nous sommes le lundi 7 août 2012. C'est une date
que je connais...que je connais ? Mais oui nous sommes aux pirouésies 6°
du nom, enfin ! Il est 14 heures. Robert , perché sur son tronc d'arbre
dans les jardins du presbytère, comme chaque année, nous énumère les différents
ateliers possibles et je dois en choisir un, oui mais lequel ?
Ça recommence !
Je suis déjà venue aux pirouésies l'année dernière avec
Claude. C'était déjà le même dilemme. Bon alors qu'est ce que je choisis ?
L'atelier d'écriture de Martin ou celui de Robert ? Je n'arrive pas à
faire mon choix. Mon amoureux et ma fille ne m'aident pas, ils sont tous les
deux dans le même cas que le mien.
Ça recommence !
Les ateliers seront-ils animés par les mêmes personnes tous
les jours de la semaine ? Arriverai-je à écrire quelque chose
d'intéressant ? Faudra t-il encore rendre à la fin de la semaine, tout
haut, au micro, devant un public averti, nos créations intimes ou pudiques?
L'atelier théâtre va-t-il plaire à mes filles qui y sont inscrites? Y
aura-t-il assez à manger à chaque repas ? S'arrêtera-t-il de
pleuvoir avant la fin de la semaine ? Et surtout arriverai-je à
choisir mon atelier de ce jour ?
Ça recommence !
Bon je me lance, Agathe va à l'atelier de Coraline et Claude
et moi allons à celui de Martin.
Claude est venu aux pirouésies dés leur création. Il faut
dire que Robert et lui se sont connus il y a plus de dix ans maintenant et ont
commis de nombreux méfaits culturels ensemble pendant toutes ces années. Je
connais Robert depuis deux ans pour ma part, peu après avoir rencontré Claude.
Ah Claude...
Claude qui n'a pas l'air de se plaire dans cette salle
exiguë du presbytère. Il ne sort pas son ordinateur, ne sourit pas. Je commence
à bien le connaître, il y a quelque chose qui cloche (la cloche de l'église
sonne au même moment). Je vois que ça ne va pas. Machinalement, je lui
demande s'il veut rester dans cette salle et il me répond que non.Il y aurait
bien Robert mais c'est bondé là aussi. Agathe est avec Coraline, on peut peut
être essayer de la rejoindre. Oui mais il faut déranger tout le monde pour
passer le fauteuil, tu parles d'une discrétion ! Alors que tout le monde
est déjà au travail, on s'installe tant bien que mal dans la petite salle
centrale. Claude veut fermer la porte et les fenêtres. Deux personnes sont
claustrophobes.
Feront-elles un malaise ? Il ne manquerait plus que
ça ? Agathe rira-t-elle lorsque je vais mettre mes lunettes pour la
première fois devant elle ?
Bon tout compte fait ce premier exercice d'écriture me
permet de déballer au grand jour, devant mes collègues du moment, toutes mes
angoisses existentielles de vacancière intello. Je vais peut être pouvoir
commencer à poser mes valises. D'abord je dois de nouveau fermer cette porte
qui claque à cause d'un courant d'air et qui nous empêche de nous concentrer...
Tout compte fait ce matin je ne pensais pas que je passerais
l'aprés-midi à l'atelier proposé par Coraline, elle parlait d'apprendre par
cœur !
Moi je n'aime plus apprendre par cœur, je n'ai plus le
temps, plus l'envie. Tiens la porte claque de nouveau, je suis la préposée à la
fermeture de la porte ! Je vois les enfants qui font une pause pendant
l'atelier théâtre et jouent dans le jardin. J'entends ma poupée qui s'amuse...
J'ai fini mon texte, je crois que j'en ai respecté la
contrainte...
Ça recommence !
Anne
Je venais tout juste de cerner ce
que l'on attendait de moi. Ça ne me semblait pourtant pas très difficile à
comprendre, le plan à suivre pour réaliser ce coup. J'avais les explosifs, les
masques de Collargol, les pistolets en plastique... Je venais d'entrevoir la
simplicité, l’extrême simplicité de ce scénario, la bien trop lointaine et
incertaine extrémité, l'extrême incertitude de cette aventure bien trop simple.
Trop simpliste ?
Avant de m'asseoir autour de cette
table, j'aurais mieux fait de scruter la bobine des loustics avec qui j'allais
devoir bosser.
Une fois assis, je me suis aperçu
que j'aurais du plus réfléchir avant d'accepter. Mais il était trop tard.
Cette présentation, à peine
terminée, je leur expliquerais que finalement, Collargol était un ours et que
j'avais une phobie terrible des ours, que rien que pour ça, je ne serais pas le
bon choix, je ne serais pas le bon bonhomme et que, décidément, je ne pourrais
pas bien l'exécuter, ce plan parfait...
Entre la porte de cette pièce et
la chaise où je suis assis, j'aurais du bien respirer, observer, compter mes
pas, comprendre plus vite. Dans ce métier, c'est important la
psychologie ! C'est vital !
Je venais juste de comprendre la
dramatique stupidité de mes complices
En entrant ici, je n'avais pas
imaginé la calamiteuse situation dans laquelle j'allais me mettre
Un comble ! Je venais juste
de leur dire - quel branquignol, je faisais - mon admiration pour
leur génie criminel
Maintenant, j'ai peur pour l'avenir
Je venais juste d'oublier mon
passé d'échecs en tous genres
Avant même d'être assis, je
ressentais confusément que j'étais foutu
Je venais juste de faire mentalement mon testament
Claude
Mardi ,
(Coraline à La Vigie):
(Robert ):
(Jacques ):
à partir d'un fait divers tiré d'un journal local
( Martin ):
Une chaîne se coince dans l'hélice d'un navire dans le port
de Granville
1-Pastiche/homophonie approximative
Hélice est coincado
Je suis le malchanceux, -pas neuf-, le bricolé.
Le Piranha normand au patron ramolli.
Ma seule hélice est torte et mon essieu bloqué
En forme de butoir au sombre quai me lie.
Dans l'ennui, matelot qui doit aller pêcher
Envoie donc l'équipe au sémaphore d'ici.
Plongeur qui nage bien, dépanneur accroché
Dans la baille tu trempes et ce noeud tu maudis.
Es-tu thonier, chalut? Modeste embarcation?
Granville est toute emplie de pompiers, de sirènes
Sur la grève sableuse où frotte ta carène.
Ils ont été vainqueurs dégageant le maillon
En tirant tour à tour sur l'hélice engagée
Et le navire sans crainte est parti comme un jet.
2- Rapport au Comité Central du PCUS
Dans le port d'Odessa, à l'aube du 4 juillet 1921, quand les marins du cuirassé Piranha sont montés sur le pont au changement de quart, ils se sont rendus compte qu'un sabotage avait été effectué. Les forces réactionnaires, toujours à l'affût d'un moyen pour ralentir la marche en avant du peuple soviétique et de son Parti ouvrier dirigeant, avaient tenté d'empêcher l'appareillage du navire en bloquant l'hélice la coinçant avec la chaîne d'ancre d'amarrage.
Les commissaires du Peuple sont arrivés immédiatement sur le pont, appelés par l'avant-garde des marins, membres du Parti. Ils ont constaté le sabotage et, après une réunion tenue sur le pont, ont rédigé ce rapport. Des volontaires ont été désignés pour aller libérer l'hélice coincée par les forces impérialistes. Les volontaires étaient des marins connus pour leurs tendances anarchistes transférés de Cronstadt après la victoire de l'armée rouge en mars dernier et souhaitant se racheter. Ils ont plongé avec détermination dans l'eau encore glacée pour réparer car rien ne doit arrêter la progression du socialisme et de son fer de lance, le parti communiste.
Après réparation, les volontaires ont été remontés sur le pont où, tremblant du bonheur d'avoir pu mener à bien leur tâche en rachetant leurs erreurs passées, ils ont été salués par les commissaires du Peuple sous les acclamations de l'ensemble des marins, poings levés.
Le navire a pu alors quitter le port pour aller combattre l'armée blanche des forces réactionnaires tandis que la population massée sur le quai chantait l'Internationale.
Pour la cellule, les commissaires du Peuple.
Un bateau de pêche immobilisé à la sortie du port de Granville. Une chaîne
s'était bloquée dans son hélice.
Ce mercredi matin, 4 juillet à l'aube, le patron du navire de pêche Piranha
signale au sémaphore du Roc avoir engagé son hélice dans une chaîne à la sortie
du port de Granville.
Une équipe de plongeurs du centre de secours principal de Granville est alors
envoyée sur place et rejoint le navire immobilisé peu après 7h. Les plongeurs
parviennent à libérer la ligne d'arbre en moins de 20 minutes.
Après vérification de l'absence d'avarie liée à l'incident, le navire a pu
reprendre sa route.
1-Pastiche/homophonie approximative
Hélice est coincado
Je suis le malchanceux, -pas neuf-, le bricolé.
Le Piranha normand au patron ramolli.
Ma seule hélice est torte et mon essieu bloqué
En forme de butoir au sombre quai me lie.
Dans l'ennui, matelot qui doit aller pêcher
Envoie donc l'équipe au sémaphore d'ici.
Plongeur qui nage bien, dépanneur accroché
Dans la baille tu trempes et ce noeud tu maudis.
Es-tu thonier, chalut? Modeste embarcation?
Granville est toute emplie de pompiers, de sirènes
Sur la grève sableuse où frotte ta carène.
Ils ont été vainqueurs dégageant le maillon
En tirant tour à tour sur l'hélice engagée
Et le navire sans crainte est parti comme un jet.
2- Rapport au Comité Central du PCUS
Dans le port d'Odessa, à l'aube du 4 juillet 1921, quand les marins du cuirassé Piranha sont montés sur le pont au changement de quart, ils se sont rendus compte qu'un sabotage avait été effectué. Les forces réactionnaires, toujours à l'affût d'un moyen pour ralentir la marche en avant du peuple soviétique et de son Parti ouvrier dirigeant, avaient tenté d'empêcher l'appareillage du navire en bloquant l'hélice la coinçant avec la chaîne d'ancre d'amarrage.
Les commissaires du Peuple sont arrivés immédiatement sur le pont, appelés par l'avant-garde des marins, membres du Parti. Ils ont constaté le sabotage et, après une réunion tenue sur le pont, ont rédigé ce rapport. Des volontaires ont été désignés pour aller libérer l'hélice coincée par les forces impérialistes. Les volontaires étaient des marins connus pour leurs tendances anarchistes transférés de Cronstadt après la victoire de l'armée rouge en mars dernier et souhaitant se racheter. Ils ont plongé avec détermination dans l'eau encore glacée pour réparer car rien ne doit arrêter la progression du socialisme et de son fer de lance, le parti communiste.
Après réparation, les volontaires ont été remontés sur le pont où, tremblant du bonheur d'avoir pu mener à bien leur tâche en rachetant leurs erreurs passées, ils ont été salués par les commissaires du Peuple sous les acclamations de l'ensemble des marins, poings levés.
Le navire a pu alors quitter le port pour aller combattre l'armée blanche des forces réactionnaires tandis que la population massée sur le quai chantait l'Internationale.
Pour la cellule, les commissaires du Peuple.
Réécriture d'un fait divers paru de « La Manche
libre » ( Martin)
Texte de départ
Caen : prestations particulières pour les hommes au
salon de massage.
Quatre et cinq mois de prison ferme. Ce sont les peines dont
ont écopé hier mercredi 1° août, deux ressortissantes chinoises devant le
tribunal correctionnel de Caen.
Ces dernières géraient un salon de massage dans la capitale
bas-normande qui, à l'occasion proposait des prestations particulières à sa
clientèle masculine.
Une interdiction de territoire de deux ans a également été
prononcée à l'encontre des deux femmes
qui ont été incarcérées à l'issu de l'audience.
Télex
Procès salon de massage de CAEN-STOP-hommes concernés si
intéressés-STOP-2 chinoises condamnées et incarcérées 4 et 5 mois-STOP-interdiction
territoire 2 ans-STOP-affaire close-STOP
Nelson
« Eh oui Patrick, ici Nelson en direct de CAEN où les
deux ressortissantes chinoises ô combien syyyymmmmpathiques viennent d'être
condamnées à quatre et cinq mois de prison ferme plus une interdiction de
territoire de deux ans. Eh oui nous pouvons rappeler les faits de cette
draaaamaaaa
tiiiique affaire. Nos charmantes consœurs chinoises
offraient leurs services talentiiiissssiiiimes
auprès de jeunes
hommes français quelque peu comment dirrrrais-je naïfs dont on pouvait supposer
que cela ne s'arrêtait pas à un simple massage. Et c'est chose faite puisque la
terrrriiiible condamnation vient de tomber mais qu'est ce que je vois ?,
nos deux malheureuses petites chinoises passent non loin de moi et je vais
essayer de franchir cette cohhhhuuuue journalistique mais ô combien fraternelle
pour tenter de les interviewer si vous me le permettez Patrick. Si je peux
m'approcher d'elles, ça y est c'est chose faite Patrick, What is your feeling
at that moment my poor chineese girls ? Patrick je leur demande quel est
leur ressentiment à ce moment précis mais ô combien dramatique de leur
existence ? We love you also, nous vous aimons quand même...Nelson ?
Oui oui Patrick je rends l'antenne mais nous sommes tous bouleversés par cette
histoire terrrriiiible, je rends l'antenne à vous les studios ! »
Sermon
« Mes chères sœurs, mes chers frères, nous sommes
réunis en ce jour du seigneur pour rappeler que commettre un péché ne paie pas
et toute exaction à l'encontre de l'homme donc de Dieu sera toujours punie. Oui
je vous le redis mes frères en prenant l'exemple de nos deux sœurs chinoises
exerçant, non loin d'ici à CAEN, des massages plus que douteux que je n'ose
imaginer d'ailleurs et dont la condamnation vient de tomber quatre et cinq mois
de prison ferme assortis d'une interdiction
de territoire de deux ans. Oui mes sœurs et frères, prions
tous ensemble pour ces deux brebis égarées ».
Élégance
« Putain, que des connes, encore deux chinetoques qui
se sont faites baiser par les keufs alors qu'elles tripotaient des petits cons
pour leur pognon, dans un salon de massage, massage ? mon cul oui. Elles
se font couillonner de 4 et 5 mois de trou et 2 ans d'interdiction de séjour
dans la gueule. Ya que les jaunes pour se faire entuber un max... »
Traduction
#¨¨ = 2 chinoises
#[[ = condamnées
## = 4 et 5 mois
#)\ = prison ferme
#(( = interdiction de territoire 2 ans
#^] = massages interdits
Anne
Réécriture d'un fait divers paru de « La Manche
libre »
(Martin)
« La Manche Libre »
27 cabines de plages vandalisées à Granville.
27 cabines de plages vandalisées à Granville. Des faits commis dans la nuit de jeudi à
vendredis.
Pas moins de 27 cabines de plages ont été vandalisées. Les
toitures ont été arrachées éventrées. Les faits se sont déroulés au cours de la
nuit de jeudi à vendredi. La police technique et scientifique a fait des
prélèvements. Une enquête a été ouverte. Selon la police on a affaire
probablement à des jeunes alcoolisés venus sur la plage . Des faits
récurrents, chaque été sur la côte granvillaise.
« à la manière de l'extrême droite »
27 cabines de plages vandalisées à Granville.
27 cabines de plages vandalisées à Granville. Des faits
commis dans la nuit de jeudi à vendredis.
Pas moins de 27 cabines de plages ont été vandalisées. Vous
allez voir que certains mauvais esprits judéo -maçonniques vont encore en
profiter (profiter, ça ils savent !) pour prétendre que ces cabines de
plages appartenaient à des juifs !
Les toitures ont été arrachées, éventrées. Les faits se se
sont produits dans la nuit de jeudi à vendredi.
La nuit des longs pédalos !
Heureusement, la police technique et scientifique a
fait des prélèvements. Une enquête a été ouverte. Selon la police pas encore
totalement enjuivée, on a affaire à des jeunes alcoolisés probablement
maghrébins venus sur la plage. Des faits récurrents, chaque été sur la côte
granvillaise. Qu’attend-on pour interdire nos côtes aux non-européens !
Claude
Réécriture d'un fait divers ( Henry)
Suite
à la lecture d'un fait-divers dans le journal Le soir (voir texte en
gras ci-dessous), Henry Landroit a proposé ce texte comme
« démarreur ».
Un GPS ne fait pas de miracle Deux touristes belges voulant se rendre à Lourdes, dans les Hautes-Pyrénées, pour se recueillir devant la statue de la Vierge Marie se sont retrouvés mardi passé à... Loudes, en Haute-Loire. La grotte de Massabielle demeurant introuvable. Désespérés, les deux touristes sonnent au portillon de la brigade de gendarmerie locale. Leur interlocuteur leur explique qu'ils sont à Loudes mais pas à Lourdes. Pour se guider sur les routes de France, le couple s'était fié à un GPS et avait malencontreusement oublié d'encoder un "r" lorsqu'il a enregistré sa destination... Voici ce que Françoise Guichard en a fait : Cette anecdote ne serait pas significative si on ne la rapprochait pas de la mésaventure arrivée à un groupe de touristes chinois qui avait loué un minibus à GPS afin de visiter les grandes cathédrales gothiques françaises dont ils avaient lu les descriptions élogieuses sur leur guide touristique. À leur retour à Wuhan, ils ont envoyé une lettre collective de protestation à l'éditeur du guide car à leur arrivée sur les lieux de visite, ils avaient été très désappointés. Ils avaient cherché en vain le fameux ange dit "Le sourire de Reims" sur le portail de la façade occidentale du bâtiment visité et, de plus, les proportions architecturales annoncées ne correspondaient pas du tout à ce qu'ils avaient pu constater. De même, ils avaient vainement cherché à Chartres la fameuse flèche de pierre de 115 m, annoncée comme la plus haute de France. L'édifice blanc en forme de parallélépipède qu'ils avaient trouvé à leur arrivée leur avait semblé très surfait. Renseignements pris, l'éditeur a finalement compris que, peu familiers de nos caractères alphabétiques, ils avaient mal transcrit les noms de Reims et Chartres et visité en fait la célèbre église fortifiée de Remies (XVIIIe) et le château de Boulayes à Chatres (XVIIIe également). Françoise Guichard
(Coraline ):
Huitains à deux
L'un des deux :(sur carte postale serrure Bricard) j'ai
écris les 2-4-6-8
1 Torsade fleurie
2 ourlant la serrure de ton cœur,
3 branches nouées
4 autour de son entrée,
5 tronc tourmenté
6 de l'arbre de jouissance.
7 Le ver est dans le fruit,
8 effraction consentie.
Mercredi
Traduction imaginaire de « Het Huwelyk »
de William Elsschot, ancien néerlandais début du 20 ème siècle (Bart et Coraline à La Vigie):
La liseuse
Elle prit son livre, lut la première page
Elle commença en roulant les sons
La lumière glissant sur son visage
Ses lèvres pourpres formant un joli rond
(Robert ):
Poèmes de portraits croisés (Jacques ):
1. 11 minutes : prise de note ( non publique) en
observant le partenaire
2. réalisation du poème portrait( doit être
bienveillant)à partir des notes et en utilisant les démarrages donnés ( je vois
.. ; / je devine,
3.consigne donnée après réalisation du poème
portrait et de la distribution d’une page d’un extrait de Lautréamont.
Récrire le poème portrait en utilisant uniquement les mots de la page reçue.
Garder le plus possible le sens du texte.
Portrait d’Agathe par Denny
Je vois ses yeux ! Ce sont des regards azurés
qu’elle me lance de temps en temps.
Je devine la naissance d’un sourire, juste là,
au bord de ses lèvres pincées. Alors,
J’imagine
une seconde me retrouver dans sa tête et lui dérober ses pensées.
Je
remarque à nouveau un de ses regards à la dérobée me laissent apercevoir ses
yeux,
Je
souligne qu’ils paraissent verts à certains moments, alors de quelle couleur
sont-ils ?
J’espère
les revoir à nouveau. Là, je les entrevois ! Maintenant je puis dire que
Je
suis sûr, bleus, ils le sont. Une pastille de ciel, un éclat d nacre mais
Je
résiste à les observer plus longtemps après l’avoir dévisagée si longtemps car
Je
refuse de croire que la description
s’arrête là, que rien ne reste à découvrir…
Je
persiste à trouver autre chose à décrire : son cou, ses bras, ses cheveux
…mais
Je
vois ses yeux ! Ce sont des regards azurés qu’elle me lance de temps en
temps.
Portait 1 de Catherine par Brigitte
Je
vois un visage qui reflète bien le paysage pirouais
Je
devine la sérénité d’un coin ombragé du bocage
J’imagine la passion
prise aux mains des flots déchaînés
Je remarque un coup
d’œil rapide qui me croque
Je souligne une
explosion de rayons de soleil autour de ses yeux
J’espère que
nombreux furent ou seront les destinataires d’un tel sourire
Je suis sûre que son
autorité incontestable a fait plier plus d’un homme
Je résiste au désir
de percer plus profondément l’intimité de son regard
Je refuse de croire
que sa frange réfractaire rentrait ce matin dans le moule
Je persiste chercher le combat crustacien d’un cœur
tendre dans sa coquille dure à l’approche de sa mue.
Je vois un visage
qui reflète bien le paysage pirouais
Portait 2 de
Catherine par Brigitte
Je
reconnais dans cette apparition, la
terre , le bois, le fer, un combat s’affirmant dans la vallée.
Soit !
Au premier coup d’oeil j’apercevais deux piliers et plus haut un talisman de
porphyre.
Quel
drame déjà percé cette poitrine ?
Cependant
ce singe sublime ne montre pas ses blessures
Quoique
la douleur cherche obstinément à le détruire.
En
effet, en employant habilement les ficelles de la prudence
On
peut affirmer qu’il est possible que ce beau baobab deviendra une harpe
séraphique puissante.
Je
reconnais dans cette apparition, la
terre , le bois, le fer, un combat s’affirmant dans la vallée.
Atelier de Martin :
Booz s'était couché de fatigue accablé
Il avait tout le jour travaillé dans son aire
Puis avait fait son lit à sa place ordinaire
Booz dormait auprès des boisseaux plein de blé
1- Sé bo cou oz tai blé de fa ca ti ga ché
Vait il leu a tout aire tra vail son é dans jour
Vait puis son a fait nair a sa di pla sor lit
Dor bo au oz mait blé des bois de seaux plein près
2-Bo cou de blé ga tai fa ti oz sé ca ché
Il leu tra aire dans tout vail é a vait son jour
Puis son a nair sor fait sa pla a vait di lit
Bo au des blé plein mait bois seaux oz dor de près
3- bo cou de ca sé ché ti oz ga fa tai blé
Il leu tra son vait jour é a dans vail tout aire
Puis son a di vait lit pla a sor sa fait nair
Bo au des de dor près seaux oz plein bois mait blé
Il avait tout le jour travaillé dans son aire
Puis avait fait son lit à sa place ordinaire
Booz dormait auprès des boisseaux plein de blé
1- Sé bo cou oz tai blé de fa ca ti ga ché
Vait il leu a tout aire tra vail son é dans jour
Vait puis son a fait nair a sa di pla sor lit
Dor bo au oz mait blé des bois de seaux plein près
2-Bo cou de blé ga tai fa ti oz sé ca ché
Il leu tra aire dans tout vail é a vait son jour
Puis son a nair sor fait sa pla a vait di lit
Bo au des blé plein mait bois seaux oz dor de près
3- bo cou de ca sé ché ti oz ga fa tai blé
Il leu tra son vait jour é a dans vail tout aire
Puis son a di vait lit pla a sor sa fait nair
Bo au des de dor près seaux oz plein bois mait blé
Françoise Guichard
(Coraline ):
Jeudi
Traduction antonymique
(Coraline à La Vigie):
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Sous l' tunnel du Vatican
Sous l' tunnel du
Vatican
Personn' chante
Personn' chante
Sous l' tunnel du
Vatican
Personn' chante
rien de droit.
Les laides putes
s’éparpillent
Les laids mendiants
s’épirpaillent
Sous l' tunnel du
Vatican
Personn' chante
Personn' chante
Sous l' tunnel du
Vatican
Personn' chante
rien de droit.
Brigitte ( Sur
le pont d’Avignon)
Le Lillois (de
Noiret du Continent)
Venez parents de la
di-aspora
La nuit de la honte
est terminée !
Pour eux, signe de
liberté
La hampe vierge
sera baissée.
Etes-vous sourds sur
l'océan
Au silence de ces
pacifistes
Qui partent loin de
leurs femmes
Ressusciter nos
pères, nos maîtresses ?
Au pieu les
sans papiers !
Quittez votre
isolement .
Stoppons !
Stoppons !
Qu’un sperme pur
Dessèche leurs ornières.
Brigitte ( la
Marseillaise, de Rouget de Lille)
Traductions antonymiques
de chansons
Coraline
Il se porte bien, Noël
Il va sûrement renaître,
Noël
Il se
porte bien, Noel
O mon
bon Noël
(Nop nop nop nop)
On l'a sorti de sa maison
Pour l'achever en toute
jouissance
Y reven'ait d'une maison
d'aisance
Et on l'a achevé en prison
Et il a ressucité !
Philippe
¨
Une mocheté sur un
squelette d'auroch
Un squelette d'auroch en nue
mocheté
Qui se motre hideuse et qui
vous fait fuir
Avant d'vous gagner par le
fondement de l'âme
Il avait du fondement, il
avait
La descente un peu moins
petite qu'un baron de bière
Mais contre la haine,
indispensable n'est pas
Aux garçons d'être sortis
de l'ENA
Philippe
(Robert ):
Atelier Henry :
Un GPS ne fait pas de miracle
Deux touristes belges voulant se rendre à Lourdes, dans les
Hautes-Pyrénées, pour se recueillir devant la statue de la Vierge Marie se sont
retrouvés mardi passé à....Loudes, en Haute-Loire. La grotte de Massabielle
demeurant introuvable. Désespérés, les deux touristes sonnent au portillon de
la brigade de gendarmerie locale. Leur interlocuteur leur explique qu'ils sont
à Loudes mais pas à Lourdes. Pour se guider sur les routes de France, lecouple
s'était fié à un GPS et avait malencontreusement oublié d'encoder un
"r" lorsqu'il a enregistré sa destination...
Cette anecdote ne serait pas significative si on ne la rapprochait pas de la mésaventure arrivée à un groupe de touristes chinois qui avait loué un minibus à GPS afin de visiter les grandes cathédrales gothiques françaises dont ils avaient lu les descriptions élogieuses sur leur guide touristique.
À leur retour à Wuhan, ils ont envoyé une lettre collective de protestation à l'éditeur du guide car à leur arrivée sur les lieux de visite, ils avaient été très désappointés. Ils avaient cherché en vain le fameux ange dit "Le sourire de Reims" sur le portail de la façade occidentale du bâtiment visité et, de plus, les proportions architecturales annoncées ne correspondaient pas du tout à ce qu'ils avaient pu constaté.
De même, ils avaient vainement cherché à Chartres la fameuse flêche de pierre de 115 m, annoncée comme la plus haute de France. L'édifice blanc en forme de parallélépipède qu'ils avaient trouvé à leur arrivée leur avait semblé très surfait.
Renseignements pris, l'éditeur a finalement compris que, peu familiers de nos caractères alphabétiques, ils avaient mal transcrit les noms de Reims et Chartres et visité en fait la célèbre église fortifié de Reims (XVIIIème) et le château de Boulayes à Chartres (XVIIIème également).
Cette anecdote ne serait pas significative si on ne la rapprochait pas de la mésaventure arrivée à un groupe de touristes chinois qui avait loué un minibus à GPS afin de visiter les grandes cathédrales gothiques françaises dont ils avaient lu les descriptions élogieuses sur leur guide touristique.
À leur retour à Wuhan, ils ont envoyé une lettre collective de protestation à l'éditeur du guide car à leur arrivée sur les lieux de visite, ils avaient été très désappointés. Ils avaient cherché en vain le fameux ange dit "Le sourire de Reims" sur le portail de la façade occidentale du bâtiment visité et, de plus, les proportions architecturales annoncées ne correspondaient pas du tout à ce qu'ils avaient pu constaté.
De même, ils avaient vainement cherché à Chartres la fameuse flêche de pierre de 115 m, annoncée comme la plus haute de France. L'édifice blanc en forme de parallélépipède qu'ils avaient trouvé à leur arrivée leur avait semblé très surfait.
Renseignements pris, l'éditeur a finalement compris que, peu familiers de nos caractères alphabétiques, ils avaient mal transcrit les noms de Reims et Chartres et visité en fait la célèbre église fortifié de Reims (XVIIIème) et le château de Boulayes à Chartres (XVIIIème également).
texte de Françoise Guichard
J'ai commis les choses suivantes, comme "nouvelles
définitions".
Gonfalon : nom masculin provenant de
l'agrégat de deux mots souvent utilisés par les normands du cru : "gonfle
allons le matelas pneumatique car la marée est haute et j'voudrais pagayer
jusqu'à Jersey (cit.Robert l'Ancien)".
Gazon d'Olympe : non masculin,
hypocoristique, donné au gaz échappé de la salle polyvalente de l'Olympe, salle
où les dieux grecs prenaient leur repas. (Cit. Plotin le mutin : les humains en
partie asphyxiés par le gazon d'Olympe continuaient à prier).
Dominique Messier
(Jacques ):
Centons (Martin ):
à partir de vers choisis dans des chansons
à partir de vers choisis dans des chansons
Tu me fais tourner la tête,
En chantant la Javanaise,
Avec le temps,
Je me fous du monde entier
En passant par la lorraine, avec mes sabots
Ne me quittent pas,
Je suis l'dauphin d'la place Dauphine
Qui faisait des bulles, qui faisait des bulles
Il sait de quoi j'ai envie
Des monstres gentils, oui c'est un paradis
Il faut vous dire que chez ces gens là,
Ma mère me dit : « Antoine, vas-t'faire
couper les ch'veux »
Claude
Messieurs, Dames, vous qui aimez la romance
Si c'est vrai qu'il y a des gens qui s'aiment
Loin des beaux discours, des grandes théories
Je l'aime à mourir
Messieurs, Dames vous qui aimez les histoires
Oû les nuits sont si longues qu'on en oublie le temps
Puisqu'on vit dans les creux d'un rêve
Un peu plus d'amour que d'ordinaire
Moi j'irai dormir dans le paradis blanc
Car ta peau est toute douce
Tu parles de décalages horaires
Oui dans le moindre rêve oû tu t'attardes
Pour cette vie ou celle d'aprés
Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerai
Messieurs, Dames vous qui avez la chance
Je ne vois briller que les correspondances
Mais pour moi ça veut dire beaucoup
Moi je rêve encore jusqu'au matin
Moi j'irai dormir dans le paradis blanc
Car ta peau est toute douce
Tu parles de décalages horaires
Oui dans le moindre rêve oû tu t'attardes
Pour cette vie ou celle d'aprés
Il peut sembler de tout repos
Nous tout ce qu'on veut c'est être heureux
Même si les voisins ne sont pas d'accord
Je te donne, donne ce que je suis
Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerai
Anne
Chanson à partir
d'autres
Martin
Ne vous déplaise,
Chez le tailleur le plus
chic j'ai fait faire
Des petits trous, des petits
trous, des petits trous, des petits trous
Et je m'en fous
Ne vous déplaise
J'irai au bout de mes rêves
En suçant mon pouce,
C'est sûrement un rêve
érotique
Entre deux bulles de comic
streap
Et je m'en fous
Nous tout ce qu'on veut
c'est être heureux
(Coraline ):
Vendredi
(Coraline à La Vigie):
(Robert ):
(Jacques ):
(Martin ):
TEXTES NON CLASSES
TEXTES NON CLASSES
D'après Lautréamont, avec le plus
de métaphores génétiques possible, en marchant vers lui
(Jacques Jouet)
Vieil océan, par des chemins fleuris
d'espoir serpentant dans le passé des masures, je viens vers toi,
vers ton horizon crénelé d'humeurs marines. Ta terre sèche et
sableuse d'opulence s'abreuve aux réservoirs de l'imagination comme
des puits de sagesse. Presse-toi, les roseaux de la patience
attendent tes humeurs dépressives. Je te salue, vieil océan.
Vieil océan, est-ce toi qui abandonne
ces roules de foin dans ces clos de volupté ? Est-ce toi qui
rudoies ces aubépines de torture ? Est-ce toi qui éparpille
ces petits graviers de pénitence sur le chemin de la dune, son filet
sablonneux d'espoir ? Fautif, mais jamais faux derche : juste
pour venir à toi, un dernier drapeau de temps de gloire, de temps de
défaite, et d'autant plus de misères ; juste une ultime
lavatère lave la terre d'humilité. Je te salue, vieil océan.
Vieil océan, c'est bien toi, ça ?
Cet estran de solitude où s'égarent quelques épaves cabossées de
la vie cherchant une maigre pitance de crustacés de la ténacité,
où batifolent chaque été sous des soleils d'égarement des
familles afranchies de formalisme ? C'est toi qui roule ces
esquifs de bravoure vers les récifs de la fatalité où s'affalent
des vagues d'amertume ? C'est toi, à marée haute, qui efface
de vagues de jouissance les laisses de la nuit ? Je te salue,
vieil océan.
Philippe
Vieil océan, enflure permanente de
l'éternité,
Tu laisses les cumulus de l'inquiétude
Venir en bandes organisées sur les
communes des marais du Cotention et du Bessin
Tu les charries vers nous,
Au-dessus des maisons à vendre de la
crise,
Des lions en plâtre de la
déculturation,
Des triangle fluo du principe de
précaution éhonté,
Des aboiements de la peur,
Des fuschias
Dans l'atttente infinie de la ligne
d'horizon,
Perpendiculaires aux champs de poireaux
et carottes,
Je te salue, vieil océan.
Vieil océan,
Tu laisses ton sable se stabiliser sur
les dunes de l'espoir partagé
Tu donnes des rendez-vous annuels aux
tempêtes de la concorde,
Avec les arbres tordus de la raison
Les hommes qui travaillent sur ton dos
de froid sont si furieux qu'ils jettent leurs ordures en ton sein
Tu laisses les autres humains grapiller
un morceau de sable pour t'approcher
Tu autorises les jardins privatifs de
la réalité
Mais pour combien de temps ?
Je te salue, vieil océan.
Vieil océan, tu es l'allié des
talites en leurs terriers
Tu mets des capuches de pureté aux
têtes nues,
Et si les véhicules te longent
bêtement
L'homme au front baissé marche vers
toi
Nous sommes les puces de ton destin
et tu sais me donner mal au cœur :
Je te salue, vieil océan.
Marie-Hélène
Vu à travers un tube de
papier, regard engagé sur la chose, sans métaphores
Jacques Jouet
Feuillage
de carottes
Sans
manquer de flotte
Serrées
comme en boite
Philippe
Vert profond, vert plus
clair, jaune paille, ceux-là peut-être déjà morts
Les feuilles de l'oyat,
lignes entrecroisées sans règle,couchées sous le vent
S'agitent au point de ne
plus faire que mouvement
Quatre plumeaux de pins,
divisés chacun en deux parties égales
Les uns pointant vers le
ciel, les autres vers le sol
Des moustaches de chats tous
grimpés dans le même arbre
Deux trois lignes en
profondeur, d'autres plus superficielles
Des veines s'arrêtent, avec
des traces de mousse orange
On a envie de les caresser
du plat de la main sur la vieille barrière du champ
Marie-Hélène
D'après un quatrain très
connu
Martin
Granger
L'aube la chie, roue de camp
à camp à main, blanc dès la pagne
Raies-tu que jeujeu mate,
vois par ces titu temps
Là là mon JJ, mon foret,
par ret tagne
De plus toi loin, je long,
mene depuis rétends
(d'après V. Hugo)
Marie-Hélène
Triturage de mots
Martin
Granger
Abricot
Bricao
Bricoa
Co-abri
Arbicot
Biraco
Acobir
Cohabir
Ricabo
Qui au bar
Qui abhorre
Car bio
Qui rabio
Baricco
Croc habit
Biro cas
Fuschia
Fashui
Fichu à
Chafiu
Chat fuit
Uch fia
A fichu
Chia fût
Ficha U
(sur l'air de Leprest)
Un papier volant qui vole
dans la douve profonde
Un écrit qui flotte sur les
rides de l'onde
Un stylo à l'eau, triste
sanction
Tout c'qui est mouillé
porte une vague nom
Un esprit agile sous des
cheveux blancs
Trois lattes de bois, six
sacs de Mutant
Un vers détrempé sauve la
rédaction
Tout c'qui est audace porte
un joli nom
Philippe
Nouvelles
définitions
Scototaxie
Manière d'identifier un
véhicule à chauffeur particulier. A l'origine, celui de Vincent
Scotto. Se décline avec le nom ou la fonction de chacun, par exemple
« Benoit XVI a visité la Pirouésie avec sa Papotaxie (extrait
de la Manche libre).
Epitaphe
Moment de volupté des
fumeurs d'herbe. « Sup sup sup sup, pff pff pff pff ,c'est
l'épitaphe du diable » (Serge Gainsbourg)
Philippe
Carte postale de Pirou
A toi
Cécile, déesse de la musique,
Malgré
les apparences, ce sont des oiseaux de beau plumage que j'ai trouvé
rassemblés ici à Yeumate où je suis revenu passer mes vacances,
par habitude ou par manque d'imagination. Et surtout de beau chant...
Les passereaux rament... Pardon,...font entendre leur ramage, tandis
que mon voisin à tête noire, cherchant en vain l'inspiration pour
son poème, frappe ses deux dernières billes de verre l'une contre
l'autre, produisant un joli son. Bref ils sont charmants, à
découvrir ainsi la campagne de notre enfance, ma petite Cécile. Et
toi ? Comment fais-tu chanter ton alto sur le bord de la mer ?
Je te gazouille un dernier coucou,
Marie-Hélène
Traductions antonymiques
de chansons
Coraline
Il se porte bien, Noël
Il va sûrement renaître,
Noël
Il se
porte bien, Noel
O mon
bon Noël
(Nop nop nop nop)
On l'a sorti de sa maison
Pour l'achever en toute
jouissance
Y reven'ait d'une maison
d'aisance
Et on l'a achevé en prison
Et il a ressucité !
Philippe
¨
Une mocheté sur un
squelette d'auroch
Un squelette d'auroch en nue
mocheté
Qui se motre hideuse et qui
vous fait fuir
Avant d'vous gagner par le
fondement de l'âme
Il avait du fondement, il
avait
La descente un peu moins
petite qu'un baron de bière
Mais contre la haine,
indispensable n'est pas
Aux garçons d'être sortis
de l'ENA
Philippe
Chanson à partir
d'autres
Martin
Ne vous déplaise,
Chez le tailleur le plus
chic j'ai fait faire
Des petits trous, des petits
trous, des petits trous, des petits trous
Et je m'en fous
Ne vous déplaise
J'irai au bout de mes rêves
En suçant mon pouce,
C'est sûrement un rêve
érotique
Entre deux bulles de comic
streap
Et je m'en fous
Nous tout ce qu'on veut
c'est être heureux
Abécédaire
« à l'arrache » de Pirou 2012A
comme Abécédaire, Anna, Arrabal, Annoncer, Abracadabra
B
comme Bulots, Balade, Bain de mer
C
comme Contrainte, Cave, Cale, Carotte, Cardère,
D
comme Dire, Dune, Douve
E comme Ecrire, Episode, Epilogue, Estran
E comme Ecrire, Episode, Epilogue, Estran
F
comme Forme , Facile, Féroce, Falsifier, Falstaff
G
comme Gracile, Gravure de gomme, Gloser, Givré
H
comme Hurler, Heimat
I
comme Iambe, Ivresse, Insolence, Inspiré, Ian Monk
J
comme Jalonner, Jeu de mot, Jacques Jouet
K
comme Kilomètres à pied, Karaoké
L
comme Lire, Laisse de mer, Lentilles d'eau, Livres en soldes
M
comme Mots, Marée, Musique, Murmures, Miellettes
N
comme Nouveau, Neurones à Nu
O
comme Oulipo, Orgie de mots
P
comme Pirou, Psalmodier, Poète
Q
comme Quoi déjà ?Quatrain, Quotidien
R
comme Rire, Rime, Rage, Robert Rapilly
S
comme Strophe, Sable, Susurrer,
T
comme Trimballer les tables,Tapage, Talitre
U
comme Utopie, Ukulélé
V
comme Vacances vives, Varech, Vieil océan
W
comme Workshop, Wana (talk to me)
X
comme atelier selon Robert, et « Xième fois que je te dis
d'apporter tes couverts ! »
Y
comme You and me, Yves
Z
comme Zozotter, Zézette et Zazie mode d'emploi
Marie-Hélène,
Chantal, Henry, Françoise
Poème
de marcheJacques Jouet
Un
tracteur travaille, nos pas sont soyeux
Des lignes sans braille, beau temps silencieux
Déclic d'un insecte sur un chardon bleu
Des lignes sans braille, beau temps silencieux
Déclic d'un insecte sur un chardon bleu
Ortie
sous le coude, et trop pour les yeux
En
lettres de sable, Jeanne est avec nous
En vagues de sable la mer est partout
En vagues de sable la mer est partout
Fraîcheur
sous le sable, fatigue au genou
Le
portable sonne, c'est un monde fou
On
retrouve la plage et les vacanciers
Vestiges
d'un château, d'une autre journée
Envie
de la mer, d'y mettre les pieds
L'allée
des tracteurs est recommencée
Marie-Hélène
Une
herbe maigre s'efface sous les pas des promeneurs
Le
groupe s'étire dans un chemin sans horizon
Bien
qu'âpre et revêche, une crête de dunes entretient l'espoir
Mais
le chemin se défile entre des dogues sèches et des poireaux
ensablés
Brunissent
les ajoncs et jaunissent les lichens sous un soleil rieur
Sur
un ostensoir d'épine, une mûre rougit, rare jeune friandise
La
mer est si loin que le sable s'installe
La
mer est si loin que l'esprit s'égare
Là-bas
des vaguelettes lisses périssent
Effaçant
de rondes paresseuses, le chemin
Où
s'affalent mes souvenirs.
Philippe
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